L’APPLE WATCH, L’ANTECHRIST, TREMBLE MORTEL !
En couverture, le siège en forme d’anneau d’Apple :
«Un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier»
JRR Tokien, le Seigneur des anneaux
(pour ceux qui n’ont lu les bouquins, je vous le recommande, on est très loin du bourrinisme mal filmé et répétitif de Peter Jackson, les ouvrages originaux sont des quêtes initiatique, des roads-movies sur un continent dévasté par la guerre…
On retrouve un peu cette construction dans « Le Miel » de Slobodan Despot, ou les personnages traversent la Yougoslavie dévastée par la guerre civile. Pour les reconquistadors à petit bras, que la guerre civile fait bander, lisez donc ce nécessaire roman.)
Bonjour à tous,
Vous avez vu ? Je digresse avant même de commencer l’article.
Le Corona Virus of the dead a du bon, je suis au chômage technique, j’ai du temps pour le blog.
L’Apple Watch, c’est devenu l’autre marronnier de l’apocalypse (après le SRAR, le H1N1 et corona-virus), de l’apocalypse horlogère, cela va de soi.
Que dit la fameuse dépêche de l’AFP ? Reprise in extenso par beaucoup de médias, y compris par des médias Suisses, bien peu dans le patriotisme économique me semble-t-il…
(en même temps, la patriotisme Helvète, depuis que la Schlumpf a vendu le secret bancaire Suisse…)
1 ) Apple aurait vendu 31 millions de pièces
2 ) Sois 10 de plus que l’industrie horlogère Suisse
3 ) l’industrie horlogère Suisse perdrait le marché des Smartwatches
4 ) celle-ci ferait 20 milliards de chiffre d’affaire
5 ) contre 12 milliards pour les montres Apple
6 ) l’information qui ne figure pas : où sont produites les Apple Watch ? En Californie ? Dans La Vallée de Joux ? Ou en Chine ?
Donc analysons :
1 ) Chiffre totalement invérifiable… Mais rappelons que l’action Apple est l’Action la plus puissante au monde, et qu’il ne faut pas effrayer les détenteurs d’actions de la pomme.
2) On sait que l’industrie Suisse gonfle ses chiffres (voir la suite d’articles et de même sur Pasche par Business Montre), pourquoi Apple ne le ferais pas ?
Ce qui m’inquiète un peu dans la tournure de cette dépèche AFP, c’est qu’ils comparent sans broncher 31millions de patates et 21millions de truffes blanches.
3) Le marché des smartwatches grand public est perdu depuis le début, et vous savez pourquoi ?
Parce qu’on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois, lusque ou bidule il faut choisir. De surcroît, Apple à une énorme avance sur les nouvelles technologies, qui demandent réactivité et branchitude, deux compétences absentes du business horloger Suisse. Et ce n’est d’ailleurs pas ce que les clients attendent des garde-temps Suisse.
Pour autant, l’Iwatch n’est pas une montre de vrai sport… Et probablement, qu’il y à encore un créneau à exploiter dans les montres connectés antishock, style Casio G-shock et autre Tissot T-touch, pour les vrais, qui crapahutent dans les vallées ou dans les tours du Seine St Denis Staïle…
4) Cf point N°2
5) je suis un peu inquiet sur la qualité du journalisme stipendié (je vous rappelle que j’anime ce blog à titre gracieux.) Ce chiffre de 12.7 milliards (10 selon d’autres sources), correspond au chiffre d’affaire total des « wearables » chez Apple, c’est à dire tout ce qui peut se coller au corps d’une manière ou d’une autre. Chiffre qu’Apple refuse de détailler.
Pour arriver à 12 milliards de chiffres annoncé par l’AFP, faisons un petit calcul, 12000/31 (en millions) = 387$ : ce qui impliquerait qu’Apple vende 31 millions d’Iwatches, plein pot (449$ pour la dernière), avec des marges distributeurs quasi-nulles et sans payer de TVA, on sait que le niveau d’évasion fiscale d’Apple tient de la prestidigitation, mais une évasion fiscale totale, y compris de la TVA, tiendrait plutôt de JRR Tolkien (du coup, le gigantesque anneau (pour les dominer tous) du siège d’Apple servirait à faire disparaître la TVA en lieu et place de Gollum ?)…
Il avait vraiment pas bonne mine Steve Jobs à la fin (je vous recommande le nanard Iron Sky 2 : The Coming Race en VO, sur la secte Apple)
Certains vont se dire : oui, mais il y a des versions à 849$, mais il y aussi des versions moins chères style la 3 à 219$… Apple s’était essayé à vendre une version en ceragold (vous savez de la céramique injecté avec un peu d’or à très haute pression (procédé appellé Magic Gold chez Hub-lol)), à 20000$, je doute que ça ait été un succès franc et massif.
D’autant que l’Apple watch s’adresse à une population plutôt geek, qui en général est très près de ses sous. Qu’on se comprenne bien : il n’y a pas que des geeks puceaux (3) qui achètent des Iwatches, mais néanmoins, il représente un gros contingent d’acheteurs. Et c’est plus facile de leur coller des modèles 3 à 219$ que des versions plaquées or à 849 $…
En enquêtant un peu sur les prix de vente réels, les marges distributeurs et les atroces taxes que la pauvre start-up Apple doit payer, on est certainement dans les 6-8 milliards de chiffre, si les 31 millions d’unités vendues sont un chiffre réel. Même si on est loin de 12 milliards, on parle ici d’un chiffre réel qui avoisine 35% de celui du business Suisse d’horlogerie (corrigé du pipeau).
Pour comparaison, le groupe Fossil a fait en 2018 2.5 milliard de chiffre pour environ 20 millions de tocantes vendues.
Reste, qu’avec un chiffre probable autour de 6 milliard sur l’activité instrument connecté de poignet, Apple devient l’une des majors de l’horlogerie. Ce qui calme vraiment, c’est le chiffre d’affaire réel d’Apple : 91.8 milliards de dollars, soit plus que l’ensemble de l’industrie horlogère mondiale et 5 fois le chiffre d’affaire de l’horlogerie Suisse….
6) En fait il est beaucoup plus probable qu’Apple et certaines marques de la tech soient réellement emmerdés par les débrayages sanitaires de Foxconn et compagnie…
Donc, pourquoi ce danger perçu pour le business, n’est pas un danger réel ?
En fait, si on observe la montée en charge des ventes de l’Apple Watch, on constate qu’elle ne corrèle que marginalement la baisse des ventes Suisses.
Comme je l’ai déjà écrit précédemment, on parle de marchés fondamentalement différents, est-ce que Dacia qui est la marque qui cartonne du groupe Renault, met vraiment en danger Porsche ? La croissance de Porsche ou de Ferrari a été complètement indépendante de cette de Dacia (ou plutôt elles suivent des courbes croissantes parallèles, on peut surtout conclure à l’explosion des inégalités sociales)…
L’attente d’un client d’une voiture de luxe ou de sport, est fondamentalement différente de celle d’un client de Dacia, et ici on parle d’un déplaçoir, c’est un à dire un objet avec une utilité forte. Depuis qu’on a l’heure sur notre GSM, on a plus besoin de montre.
Un client d’horlogerie de luxe, achète du design, de la tradition, du prestige, des finitions, du mécanique… Le client de l’Apple Watch achète de l’instinct grégaire, de la techno, de la santé, de la branchitude.
Y à la motivation des clients d’horlogerie de luxe, et la motivation des clients Rolex… Mais c’est un autre sujet.
L’Apple Watch est une menace pour des Tissot, Casio et autre Fossil… Et certainement plus une menace pour d’autres objets connectés et technologiques… Mais le buffle Rolex n’est pas dans la même niche écologique que le piqueboeuf Apple qui mange ses tiques.
D’ailleurs, la relation symbiotique entre l’horlogerie de luxe et l’Apple Watch est peut-être à envisager sur le long-terme : au-delà de la très relative bataille des poignets, il faut surtout considérer l’inoccupation des poignets… Prenez un transport en commun quelconque, la plupart des gens n’ont pas de montre du tout. Est-ce que l’Apple Watch générera les futures cohortes de watch addicts ? Dont une portion congrue ira acheter du luxe Suisse ?
Et avec des volumes aussi importants, Apple pourrait même être la nécessaire propagande aux jeunes générations que la FHH n’a jamais su faire. Les clients de l’horlogerie de luxe, s’attrapent à 15ans, pas à 40.
C’est un peu comme l’annulation de Watches & Wonders et Baselworld pour cause de coronavirus, c’est un coup dur pour l’horlogerie, mais une opportunité pour les média online de récupérer les budgets des exposants éconduits… Le lent naufrage des salons horloger s’abîmant dans abysse de peur; encore plus irrationnelle que le fait d’acheter une montre mécanique à 10, 50 ou 100 tickets…
Et on peut espérer, d’ici que le monde cesse d’être terrorisé comme Zemmour Eric devant une bonniche nord-africaine avec un fichu, que l’horlogerie, après toutes ces crises, revienne enfin à la raison : un seul salon horloger par an, idéalement à Palexpo (il n’y a pas d’industrie horlogère à Basel et des infrastructures d’accueil beaucoup plus faibles comme le soulignait récemment Business Montres), voire, comble de la sagesse, un salon horloger, à Palexpo, tous les DEUX ans. Histoire de sortir les marques de la ridicule pression du renouvellement annuel de gammes. Mais là, on est dans le domaine des vœux pieux.
En fait, à la relecture de cet article que j’ai commencé à rédiger il y a quelques semaines, et suite à une discussion avec un confrère, je réalise que les dictatures du politiquement correct, le principe de précaution, le droits des victimes supposées, a pris le pas sur la raison et les risques les plus anodins… L’occident ne crèvera pas sous les coups de boutoir du péril jaune, des islamo-gugusses, de la démographie africaine ou des virus apocalyptiques à 2% de taux de mortalité. Il crèvera de son manque de couilles.
Allez, à bientôt.
Merci de votre fidélité.
Malik.
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3 : on est puceau de l’horlogerie comme on est puceau de l’amour. L’Apple Watch, c’est le stade masturbation devant le catalogue de la redoute, pages lingerie, les meilleures.