" J’ai dépensé un tas de fric dans la boisson, les filles et les grosses bagnoles. Le reste, je l’ai gaspillé." George Best
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Les 70ans de Philippe Dufour : la consécration 2/3

Le 16 juin 2018
Malik
Malik "Pifpaf" Bahri
L'auteur.

Salut les amis,

Comme vous le savez, je suis de près, depuis quelques années, l’actualité de Philippe Dufour. J’avais eu la chance, en 2012, d’être convié à son anniv, 64 ans, dans une grange, une formidable fête familiale, dans l’habituelle authenticité Philippe Dufour : plus proche du barbecue, que des petits fours.

L’anniv en question, en 2012 :

Philippe Dufour Anniversaire (1) - Copie

Cette année, l’ambiance de cette consécration, pour ses 70 ans, et ses 40 ans d’indépendance fut beaucoup plus solennelle, et à la mesure de celle que le business aurait dû lui offrir pour récompenser ces années d’excellence. Qui sont plus qu’un gimmick pour collectionneurs en mal d’exclusivité, contrairement à ce que prétendent les grosses marques. Philippe a repoussé la science des finitions, ouvrant la porte à toutes les marques indépendantes les plus lourdes qui ringardisent, de ce point de vue, au moins, les marques d’horlogerie traditionnelle. Je pense notamment aux indés suivant, dont l’excellence n’a rien à envier au style : Romain Gauthier, Kari Voutilainen, Greubel Forsey, Akrivia, Raùl Pagès, etc.

Philippe Dufour Anniv 70ans 70years (6)

Quand je parle du « business » ; je pense en premier lieu à la FHH, qui ici serait dans son rôle naturel, surtout quand on connaît les montants engloutis dans des conneries… A la différence de l’ONU, qui malgré leur semblable côté « machin », la FHH ne semble qu’avoir qu’une très faible marge de manœuvre, concernant le redéploiement des budgets depuis les grosses marques (vous notez bien le non-emploi du terme « grandes »), vers les micro-marques qui mérite un coup de projecteur. Il faudrait vraiment que les marques, avec leurs trésors de guerre versés au compte-goutte (un % du CA annuel est prélevé comme contribution), acceptent l’idée, qu’un Dufour (ou d’autres), est un peu plus qu’un sympathique gimmick. En France, il serait déjà à la Légion d’honneur (s’il avait réussi à passer la course d’obstacles de la fiscalité nord-coréenne de l’ouest sauvage), après toutes les décorations professionnelles imaginables (et dans un pays néo-soviétoïde comme la France, y’en a un paquet)…
Au japon, il serait déjà, attendez, il est déjà : Trésor National Vivant, une décoration très exclusive, normalement réservé à l’élite des artisans japonais ; quand on connaît l’ultranationalisme de l’archipel, quel tour de force !! En Suisse ? Il est juste mal vu dans LA Vallée, ils ne l’aiment pas beaucoup. Seul le GPHG lui a rendu un réel hommage voici 2-3ans, mais la cérémonie organisée par sa femme en seconde noce, Léo, était autrement plus exclusive et ne s’intercalait pas entre un hommage à un émailleur et un autre indé, qui ont leur grands mérites, mais qui ne sont les Padre du game des indés…

D’ailleurs, à propos d’email et de grand horloger (2.00m), Anita Porchet et Michel Boulanger :

Philippe Dufour Anniv 70ans 70years (4)Philippe Dufour Anniv 70ans 70years (2)

Pourtant, Philippe est un homme-orchestre, le dernier vivant probablement, non pas à savoir, mais à Maîtriser, l’ensemble des savoir-faire rentrants dans la réalisation du mouvement d’une montre.
Et même si à l’heure où j’écris, d’autres, inspirés par lui, empruntent cette sisyphéenne voie, du maître-horloger, non pas dans la définition actuelle des grosses marques (soit un assembleur doué), mais dans la définition ancienne. En particulier la nouvelle génération frouze, cocorico bordel !! On pense à : Pascal Coyon (LIEN), Luc Monnet, Cyril Brivet-Naudot, etc. Faite chauffer les légions d’honneur.

Et c’est pour ça que Philippe mérite un hommage de ce niveau, non pas parce que c’est un artisan plus doué, mais parce qu’il a repoussé les limites : des finitions, du prix, de la relation client, de l’exclusivité, de l’excellence pour tout dire. Dans une industrie, dont le cœur de métier est l’excellence, Philippe Dufour en est ainsi l’ultime zélote.

Photoception : en bas à gauche de la photo Gregory Pons, je figure en bas à gauche d’une autre photo sur Business Montres. Je précise au sujet de cet article, bien qu’on tire des conclusions analogues, je n’ai absolument pas lu Greg avant de publier : ces conclusions s’imposent d’elles même… 

Philippe Dufour Anniv 70ans 70years (1)

Donc, pour célébrer ce parcours, les petits plats furent mis dans les grands : manoir, petit-fours, champ, repas gastronomique, de qualité pour une fois (mais servi en 6h… ZzzzzZZZzzzzZZzzzZZzzz… J’ai raté le dessert, je vis ça mal…), feu d’artifice, une organisation impressionnante par sa qualité, que même dans le milieu très formel des grosses machines, je n’ai vu que rarement en œuvre. Dire que j’étais parti pour les accras de morue, le poulet braisé, vêtus en chemises hawaïennes (tribute to Miami Vice), ça aurait fait désordre…

En dehors du plaisir de retrouver des amis de longue date, et d’avoir l’honneur de participer à cette consécration, je me demandais d’où venais l’argent pour financer cet événement : c’est Léo, l’épouse en secondes noces de Philippe qui a financé l’opération sur ses deniers personnels, une vraie preuve d’amour.

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Bientôt, la dernière partie, brûlante, de ce sujet : quel devenir pour la marque Philippe Dufour ?

Merci.
Malik.

Petit jeu : derrière quels collectionneurs se cache Philippe ?

Philippe Dufour Anniv 70ans 70years (3)